Résumé :
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Les plans d’urbanisme permettent de prévoir des aménagements favorables à la santé, tels des espaces verts, dont la littérature récente montre que leur seule présence contribue au bien-être de la population. En termes de réduction des expositions, l’urbanisme peut favoriser la circulation des masses d’air et diluer ainsi la pollution atmosphérique, donc l’exposition, dans une mesure à évaluer, des aménagements piétonniers. Accroître la « marchabilité » permet d’éviter l’usage de véhicules en toute hypothèse polluants. L’architecture doit également être encouragée à prendre en compte, dès la conception, les problématiques de la pollution des atmosphères intérieures. Les PDU permettent, quant à eux, de réduire les niveaux de pollution en privilégiant les transports en commun non polluants, la création de pistes cyclables, la « marchabilité » encore. Il faut souligner les co-bénéfices pour la santé de ces démarches qui encouragent l’activité physique ! Un aspect à ne pas négliger est que les collectivités territoriales peuvent aussi pratiquer des politiques d’équité ou de « justice » environnementale, visant à réduire les fardeaux inégaux de la pollution atmosphérique selon le niveau socio-économique. La Société française de santé environnement (SFSE) a réuni en 2016 à Strasbourg, son congrès annuel précisément sur ces thèmes. Les échanges y ont été riches. La définition de principes d’action soulève toutefois de nombreuses questions qui montrent le besoin d’une évolution des pratiques vers des approches plus cohérentes et intersectorielles.
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