Résumé :
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L’aide à la communication chez le tout-petit ou chez la personne en grand déficit de capacités cognitives est complexe. La communication naturelle avec le langage oral est tellement spontanée, avec le tout-petit en particulier, qu’on ne mesure pas les défis et les difficultés auxquelles ils sont confrontés. L’introduction des aides à la communication, qu’elles soient technologiques ou pas, nécessite à la fois d’adapter les pratiques à leur niveau développemental, tout en proposant des modèles de langage qui soient possiblement compatibles avec leurs futures capacités d’utilisation de ces aides, automatisées, ou réellement symbolisées et comprises. Nous verrons dans cet article deux versants de l’introduction d’une communication alternative : adapter à la fois le moment "sur le vif", pour enseigner du vocabulaire désiré dans l’immédiateté de l’instant afin d’entrer dans le langage, et en parallèle offrir un vocabulaire indispensable à l’interaction (le vocabulaire de base), qui, même sans être compris dans sa symbolique graphique ou gestuelle, n’en reste pas moins un vocabulaire fréquent et indispensable à la relation. Les deux gammes de vocabulaire sont à solliciter et à enseigner tous les jours, par et avec tous les partenaires, à tout moment de la journée. En procédant avec cet accompagnement linguistique attentif, des aides à la communication complexes et complètes trouveront leur place de façon plus naturelle dans l’interaction et les besoins rencontrés. (R. A.)
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