Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA rDAtqR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : Les hospitalisations longues en psychiatrie posent problème de par la désocialisation des patients et les coûts qu'elles induisent. Méthodes : Les variables individuelles concernant les personnes hospitalisées de 16 ans et plus résidant dans la région française du Nord-Pas-de-Calais ont été extraites d'une base médico-administrative sur les séjours psychiatriques à temps complet en 2011-2013. Nous avons calculé la part des personnes ayant connu un séjour d'une durée au moins égale à 292 jours durant la période de l'étude. Une analyse bivariée a été réalisée, puis des caractéristiques écologiques (sur l'offre de soins, la défavorisation et la taille des communes de résidence) ont été introduites dans un modèle de régression multiniveaux, en vue d'identifier les facteurs associés à la variabilité des taux d'hospitalisation psychiatrique au long cours. Résultats : Au total, 2,6% des personnes hospitalisées en psychiatrie ont connu au moins un séjour de 292 jours ou plus durant la période d'étude ; les journées en séjours longs représentaient 22,5% des journées d'hospitalisation à temps complet en psychiatrie. L'analyse bivariée a montré que l'ancienneté dans le dispositif psychiatrique est fortement corrélée au taux d'hospitalisation longue. Dans le modèle multiniveaux, les variables individuelles les plus associées à l'augmentation du risque d'hospitalisation longue sont la dépendance totale (OR=9,0. IC95% : 6,7-12,2), un diagnostic principal de trouble de développement psychologique (OR=9,7. IC95% : 4,5-20,6), de retard mental (OR=4,5. IC95% : 2,5-8,2), de schizophrénie (OR=3,0. IC95% : 1,7-5,2), le fait d'avoir eu une hospitalisation contrainte (OR=1,7. IC95% : 1,4-2,1) et une mesure d'isolement thérapeutique (OR=1,8. IC95% : 1,5-2,1). Les variations de taux d'hospitalisation longue selon le type d'établissement sont très élevées, mais la densité en lits d'hospitalisation ou l'intensité de l'activité ambulatoire des services ne sont pas liés à l'hospitalisation longue. Les habitants d'unités urbaines de petite taille connaissent significativement moins de risque d'hospitalisation longue que ceux des grandes agglomérations. Nous n'avons pas trouvé d'influence de la défavorisation matérielle ou sociale sur les séjours au long cours. Conclusion : L'hospitalisation longue en psychiatrie concerne peu de patients mais représente un cinquième des journées d'hospitalisation à temps complet. Les nouvelles générations de patients sont beaucoup moins exposées au risque de connaître des séjours longs.
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