Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC C9AR0xrn. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte : La question du maintien dans l'emploi est au coeur des missions des équipes de santé au travail. La visite de préreprise (VPR) fait partie des démarches à déclencher précocement dans cet objectif. L'objectif principal de ce travail est d'étudier les modalités réelles de mise en oeuvre de la VPR. Méthode : Étude prospective, descriptive, en deux temps. Premier temps : questionnaire rempli lors de la VPR, par des médecins du travail d'un service de santé au travail interentreprises, pendant un mois. Deuxième temps : 6 mois après cette VPR, étude du devenir de ces salariés par l'analyse de données informatiques des conclusions des visites de reprise (VR) le cas échéant, et par téléphone. Résultats : Cent soixante douze questionnaires de VPR analysés (48% des femmes ; l'âge moyen - 43,7 ans ; 56% des employés) : 67% des salariés vus en VPR pour la 1re fois, 51% en arrêt de travail depuis plus de 6 mois ; 58% des VPR à l'initiative des salariés. Lors de la VPR, un aménagement des conditions de travail était préconisé dans 21% des cas et du temps de travail dans 19% des cas. Sur les 116 salariés vus en VR, 50% bénéficiaient d'un aménagement du poste de travail, 34% étaient déclarés inaptes. La conclusion de la VR était significativement différente en fonction de l'existence de démarches préconisées par le médecin du travail lors de la VPR (p=0,034), d'un contact pris avec les intervenants externes à l'entreprise (p=0,03), ou avec l'employeur (p=0,017), et du type de pathologie (p=0,04). Le devenir du salarié recueilli par téléphone était significativement différent en fonction du sexe et de l'existence d'un contact avec l'employeur (p=0,017), les autres croisements étant non significatifs. Conclusion : La VPR est une étape clé pour le retour et le maintien au travail et conditionne les conclusions de la VR. Toutefois, elle n'est pas systématiquement mise en oeuvre. Sa mobilisation devrait être optimisée.
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