Résumé :
|
Au début des années 1950, la publication du Diagnostic and Statistical Manuel (DSM-I) et l’arrivée de la psychopharmacologie, avec la chlorpromazine (Largactil), posent les bases d’une psychiatrie encore actuelle. Au cours de cette décennie, en 1955, le département de psychiatrie de l’Université de Montréal est fondé. Une cohorte de jeunes chercheurs, fraîchement débarqués de la France et de la côte est des États-Unis, y sont associés. Ils commencent dès lors à critiquer le système asilaire de l’époque, un système qui sera restructuré à la suite de la Commission d’étude des hôpitaux psychiatriques (Rapport Bédard) en 1962. Un fort mouvement de désinstitutionnalisation s’opère alors en parallèle à la laïcisation des institutions psychiatriques au Québec. Cet article explore le courant intellectuel conjoint à cette époque, l’antipsychiatrie, et soulève des éléments souvent passés sous silence lorsqu’il est question de la psychiatrie au cours de l’après-guerre. (R. A.)
|