Résumé :
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Plusieurs villes prennent des décisions pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) sans prendre toujours en considération la manière dont ces mesures pourraient affecter la santé. Le but de cette étude est d’évaluer les impacts sur la santé et le bien-être des politiques urbaines de réduction des GES mises en œuvre par les autorités de la ville de Genève. Trois projets en relation avec les politiques d’atténuation du changement climatique ont été identifiés, dans les trois domaines ci-après : aménagement du territoire, chauffage et transport. Ces trois projets concernent un projet d’aménagement du territoire dans un quartier de Genève (aménagement du territoire et chauffage), un plan de mobilité durable dans un secteur de Genève (transports) et une stratégie visant à encourager les employés municipaux à utiliser les modes doux pour leurs déplacements professionnels (transports). Les principales conséquences examinées sont l’activité physique, la qualité de l’air, le bruit et l’énergie. La méthodologie utilisée est celle de l’évaluations d’impacts sur la santé (EIS). Des méthodes qualitatives et quantitatives ont été utilisées. Pour le premier projet, les résultats montrent entre autres que la variante énergétique présentant le moins d’émissions de CO2 semble également plus favorable en termes de santé, en raison de l’absence de rejet de NOx ou de PM10 sur son lieu d’installation (co-bénéfices). Pour le second projet, les résultats montrent notamment que la variante avec une piétonisation plus étendue est aussi la plus favorable en termes de santé. L’EIS sur les déplacements professionnels révèle que le renforcement des modes de transport durables serait favorable à l’environnement et à la santé.
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