Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INPES pFlnHR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Bien qu'une quantité substantielle de recherches aient modélisé l'impact des taxes sur le tabac sur la prévalence tabagique dans différents groupes de revenus, peu d'études ont examiné l'ensemble des effets financiers et des conséquences imprévues sur les fumeurs à très faible revenu. Cette étude a examiné comment les fumeurs socioéconomiquement défavorisés dans un pays à revenu élevé géraient le coût du tabac dans le cadre de budgets limités. Des entretiens semi-structurés en face-à-face ont été menées auprès de 20 fumeurs recrutés via un organisme d'aide sociale de Nouvelle-Galles du Sud, Australie. Les participants se sont exprimés sur l'impact perçu du coût du tabac sur leurs dépenses de ménage essentielles, leurs habitudes tabagiques et leurs opinions sur l'arrêt du tabac. Les entrevues ont été enregistrées, transcrites sous forme de verbatim et analysées en utilisant une grille thématique. Les cas de privation induite par le tabagisme et le stress financier, comme se priver de manger, en achetant des cigarettes plutôt que de manger correctement ou de payer les factures en retard ont été rapportés comme des expériences courantes. Les stratégies visant à minimiser le prix et le fait de partager ses ressources en tabac avec son entourage ont contribué à maintenir le tabagisme. Les participants ont signalé que les hausses de prix du tabac étaient bonnes pour prévenir la consommation, et que de fortes hausses de prix et le fait de subventionner les aides à l'arrêt du tabac leur ont été nécessaires pour les aider à cesser de fumer. Les fumeurs socioéconomiquement défavorisés adoptent des comportements qui aggravent les privations pour maintenir le tabagisme, malgré les conséquences. Ces données ne suggèrent pas la nécessité d'éviter la taxation du tabac, mais plutôt le besoin d'examiner comment mieux aider les fumeurs socioéconomiquement défavorisés qui cherchent à arrêter de fumer.
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