Résumé :
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[BDSP. Notice produite par InVS 7R0xECGH. Diffusion soumise à autorisation]. Les consommations régulières ou problématiques de substances psychoactives sont plus fréquentes chez les demandeurs d'emploi que chez les actifs occupés. Afin d'identifier les populations auprès desquelles intervenir prioritairement et les leviers possibles, il est nécessaire de connaître les facteurs associés à ces usages. Cette étude a consisté en une analyse secondaire des données du Baromètre santé 2010, enquête nationale conduite auprès d'un large échantillon représentatif de la population française, concernant les usages du tabac, de l'alcool et du cannabis. Les chômeurs dont le niveau de diplôme était inférieur au baccalauréat et, chez les hommes, les ouvriers, étaient les plus nombreux à fumer du tabac. Au sein des demandeurs d'emploi, la consommation d'alcool à risque apparaissait particulièrement importante parmi les plus jeunes et parmi les hommes de 45-54 ans. Alors que, pour les hommes, l'usage d'alcool à risque était plus fréquent parmi ceux n'ayant pas le baccalauréat, pour les femmes, ce sont les cadres et professions intellectuelles supérieures qui avaient les pratiques les plus risquées d'un point de vue sanitaire. L'usage régulier de cannabis, qui concernait principalement les plus jeunes, était associé à un faible niveau de diplôme et à la catégorie des ouvriers chez les hommes sans emploi. Les chômeurs ayant subi des violences et ceux en souffrance psychologique avaient des pratiques addictives plus marquées, sans que l'on ne puisse distinguer ce qui relevait d'un effet de contexte d'un lien de cause à effet. Quelle que soit la nature du lien entre chômage et usage de substances psychoactives, la population des demandeurs d'emploi doit faire l'objet d'une offre préventive ciblée.
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