Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA R0xCnC8r. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Notre étude a eu pour objectif d'observer la fréquence des suspicions de troubles du comportement alimentaire (STCA) chez les étudiants primo entrants dans des cursus liés à la santé (paramédicaux et sport) à l'Université du Littoral Côte d'Opale (ULCO). L'étude a utilisé le questionnaire SCOFF-F (Sick, Control, One stone, Fat, Food ; version française) et a observé les liens entre les STCA et les caractéristiques morphologiques, le niveau de condition physique, le niveau d'activité physique quotidien et l'indice de qualité du sommeil. Méthodes : Au total, 642 personnes (459 femmes et 183 hommes), âgées en moyenne de 22ans (21,0+/-4,9ans) ont participé à cette étude (Universanté-CEMHaVi) et l'analyse a porté sur 620 sujets (175 hommes et 445 femmes). Le poids, la taille, la masse grasse, le tour de hanche et le tour de taille ont été mesurés et l'indice de masse corporelle (IMC) a été calculé. Le niveau de condition physique a été mesuré à l'aide de plusieurs tests physiques : test navette (20m et 4 x 10m), test de Sargent et test de force de poignet. Le questionnaire SCOFF-F, suivi d'un entretien clinique effectué par un professionnel, a été utilisé pour détecter la présence d'une STCA. D'autres questionnaires ont évalué le niveau d'activité physique quotidien (Global Physical Activity Questionnaire) et le score de bien-être (SB). L'indice de qualité du sommeil a été évalué grâce au Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI). Résultats : Parmi les femmes, 24,2% présentaient une STCA et ce chiffre était de 10,2% parmi les hommes. Chez les femmes, aucune différence significative n'a été relevée entre celles présentant une STCA (score SCOFF-F positif [SSP]) et les sujets n'en présentant pas (score SCOFF-F négatif [SSN]), tant au niveau de l'âge que de la taille, du rapport tour de taille sur tour de hanche, de la condition physique mesurée et du niveau d'activité physique quotidien. En revanche, des différences significatives entre participants féminins SCOFF-F positif et participants féminins SCOFF-F négatif ont été retrouvées au niveau de la quantité de sommeil, du SB, de l'IMC et de la masse grasse. Chez les hommes, on a observé des différences significatives entre ceux présentant un SSP et ceux présentant un SSN au niveau de l'IMC et de la masse grasse. Conclusion : Cette étude suggère que dans les deux sexes, le fait d'avoir un SSP est associé à un IMC plus élevé. Chez les filles, l'augmentation de l'IMC, des perturbations du sommeil et une diminution du score de bien-être sont associées à un SSP et peuvent traduire un profil de type boulimique. La définition d'un panel de possibles facteurs associés aux TCA peut aider à la détection précoce de ces troubles.
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