Résumé :
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Pendant longtemps, les personnes porteuses d'un handicap ont été bannies de toute vie sexuelle. Puis est venu le temps où leur a été autorisée une vie affective, mais sous contrôle. Il fallait les protéger contre d'improbables épreuves potentiellement traumatisantes et surtout éviter toute procréation. Affectivité, certes. Mais point trop n'en fallait, quand même. Et aujourd'hui, les voilà considérées comme égales aux valides : les mêmes ressentis émotionnels, les mêmes bonheurs vécus, les mêmes souffrances endurées face au désamour. A l'IME de Blain (Loire-Atlantique), l'éducation à la vie affective passe par l'apprentissage de la vie sociale et du respect de l'autre. Afin de vivre au mieux l'élan amoureux, on apprend d'abord à identifier les sentiments, l'intimité et le corps (les siens comme ceux d'autrui). Une autre structure montre comment on peut pousser à l'extrême le vécu d'une sexualité qu'aucun prétexte de déficience ne saurait freiner. Cet établissement laisse vivre les adultes avec handicap comme ils le feraient avec des valides. Le psychanalyste Denis Vaginay revendique le registre du droit commun pour des pratiques d'éducation à la vie affective reposant sur un principe : l'égalité des êtres humains. (introd.)
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