Résumé :
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La prise en charge des personnes détenues présentant des troubles psychiatriques a toujours été source de nombreuses questions. La volonté d'offrir aux patients détenus une qualité de soins et de suivi psychiatriques équivalente à celle proposée à la population générale prédomine depuis de nombreuses années, comme en témoignent les textes législatifs successifs portant sur l'organisation de la psychiatrie en milieu pénitentiaire. De préconisations en créations, de nombreux dispositifs et structures spécifiques ont ainsi vu le jour au fil des années, améliorant peu à peu le dispositif de prise en charge au niveau national. Les récentes créations des unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA), dont sept ont déjà ouvert dans différentes villes depuis 2010, ont permis de franchir une étape supplémentaire en faisant bénéficier les personnes détenues, quel que soit leur statut pénal, d'une hospitalisation à temps plein sur les mêmes modalités que la population générale. La poursuite du développement de ce dispositif sur d'autres communes permettra de réduire, en partie, les inégalités territoriales. Néanmoins, ces structures ne suffisent pas à tout résoudre et les pratiques soignantes restent souvent mises à mal. La surpopulation carcérale, la violence psychique, la surreprésentation des troubles psychiatriques et la multitude des troubles représentés sont autant de difficultés auxquelles font face les équipes soignantes au quotidien.
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