Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC 997BR0xA. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Dans le contexte du vieillissement de la population et du coût croissant de l'incapacité de travail et de l'invalidité, les autorités publiques prêtent une attention particulière au maintien dans l'emploi des travailleurs présentant des problèmes de santé. Afin d'envisager des stratégies visant à la réduction de la durée des incapacités et à la réintégration dans le milieu professionnel, le Service public fédéral belge emploi et travail a souhaité disposer d'un état des connaissances actualisé et fondé sur les preuves scientifiques en la matière. Méthodes : La présente synthèse repose sur une revue de littérature des articles publiés en langue anglaise entre 2001 et 2011, extraits de la base de données Medline. La première partie traite des facteurs de risque d'une incapacité prolongée alors que la seconde examine les moyens de prévention et les stratégies d'intervention. Résultats : Les facteurs de risque, associés significativement à un arrêt de travail de plus longue durée, sont une activité de travail à charge physique importante, des réactions de peur-évitement du mouvement et des facteurs psycho-sociaux d'origine professionnelle, tels que l'insatisfaction au travail, le manque de contrôle, de soutien, les mauvaises relations avec les collègues, mais aussi la perception du travailleur lui-même quant à sa capacité de reprise du travail. Le dépistage précoce de ces barrières à la reprise du travail est donc souhaitable. Concernant les stratégies d'intervention, la revue, limitée aux arrêts de travail pour lombalgie, confirme l'intérêt des modifications ergonomiques de l'environnement de travail et l'importance du caractère participatif de ces interventions. La communication entre les différents acteurs du retour au travail (les cliniciens, les médecins du travail, l'employeur, le système d'assurance et le travailleur lui-même) représente un facteur déterminant dans le succès des interventions de réintégration professionnelle. Enfin, pour les métiers physiquement lourds, l'accès systématique à un travail adapté transitoire semble représenter une piste intéressante.
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