Résumé :
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La fragilité des personnes polyhandicapées en grande dépendance globale, face aux affections respiratoires, est connue. Une maladie, simple chez le sujet ordinaire, pourra chez elle se compliquer. S’intriquant avec d’autres éléments pathologiques, elle évolue volontiers vers l’insuffisance respiratoire chronique. Les complications du décubitus dorsal dans lequel sont maintenues ces personnes, du fait de leur insuffisance motrice, expliquent en partie la constitution de ces tableaux. Pour traiter ces complications dont la permanence positionnelle semble être une des causes importantes, il paraît logique d’apporter au sujet souffrant de cet état du changement de position. La démarche qui a permis d’installer les polyhandicapés en position assise est allée dans le bon sens ; celui de la prise en compte de leurs besoins posturaux. Par-là, certaines complications du décubitus dorsal, comme l’hypoventilation, ont été atténuées. Mais la station assise n’agit pas favorablement sur les déformations thoraciques et les déficits musculaires. Elle peut même provoquer et aggraver des déformations si l’installation qui la permet n’est pas suffisamment adaptée aux besoins neuro-orthopédiques individuels. L’abord de l’action des autres positions, latérales puis ventrales notamment, sur la fonction respiratoire par exemple, paraît apporter d’autres perspectives, celles d’un traitement positionnel des affections respiratoires de la personne polyhandicapée. Alors, et si de surcroît l’approche est globale, l’idée d’un traitement spécifique, traitement de fond des problèmes respiratoires de la personne gravement polyhandicapée, apparaît. (R. A.)
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