Résumé :
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Le problème de la responsabilité pénale du malade psychotique ou bipolaire passant à l’acte antisocial durant un intervalle lucide de sa pathologie semble ignoré de la littérature psychiatrique et médico-légale moderne. En revanche, les juristes de l’Antiquité latine, du droit canonique, de l’ancien droit français, ainsi que les médecins aliénistes des XIX et XXe siècles se sont intéressés à cette question et ont envisagé des solutions. Les travaux scientifiques contemporains démontrent que les périodes d’intercrise des troubles psychotiques et bipolaires ne sont pas euthymiques, mais que des symptômes résiduels variés persistent souvent entre les phases actives, altérant le fonctionnement psychosocial du patient, et susceptibles d’atténuer sa responsabilité pénale. Ce travail propose aux experts psychiatres une grille de lecture clinique de la période d’intercrise, du trouble mental en cause et de l’acte criminel afin de les aider à déterminer le plus exactement possible le degré de responsabilité du criminel qui a agi en période de rémission de sa maladie. (R. A.)
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