Résumé :
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3ème volet de la réforme territoriale, la loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République affichait de vastes ambitions : simplification du "mille-feuille territorial", clarification des compétences, réduction de la dépense publique... A l'arrivée, le texte est incontestablement en retrait sur ses objectifs initiaux. Si les régions en sortent renforcées, l'idée d'un réel leadership régional était logiquement inconstructible en droit. La réalité du renforcement des intercommunalités dépendra en partie de ce que voudront bien en faire les élus. Le département, s'il est le grand miraculé de la réforme territoriale, apparaît toutefois affaibli, recentré sur des compétences sociales que les métropoles pourront parfois leur disputer. Son avenir apparaît donc incertain. Quant à l'accompagnement financier de la réforme, il s'avère utile mais encore insuffisant. Les leviers de transparence et de responsabilité financières adoptés contribueront certainement à l'amélioration de la gestion locale mais le législateur a manqué une occasion de promouvoir d'autres bonnes pratiques de gouvernance financière.
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