Résumé :
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On assiste à une mondialisation de la question du handicap qui a créé une nouvelle dynamique dans la façon de considérer les personnes confrontées aux situations de handicap. Le début de cette période est l’année 1981 "Année internationale des personnes handicapées". La loi française du 11 février 2005 pour "l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées" s’inscrit dans cette dynamique. Après dix ans d’application, le résultat est décevant. Il était prévisible car la loi s’appuie sur une définition imprécise, issue des essais malheureux, par l’Organisation mondiale de la santé, de mise en place d’une classification qui reste confuse. Elle manque totalement d’outil d’évaluation. L’utilisation d’un seuil avec un taux de 80 % est un non-sens inapplicable. Il faut changer et vite : disposer d’un instrument d’évaluation du Handitest pluridimensionnel simple, convivial, lisible par tous, facile à utiliser, débouchant sur des propositions concrètes de réadaptation. Il existe c’est le Handitest ; supprimer la notion de seuil calculé en pourcentages ; disposer d’un réseau de médecins agréés, formés à l’évaluation du handicap. Un problème d’éthique se pose : la mise en place de tribunaux de l’incapacité. Il apparaît choquant de faire comparaître une personne en situation de handicap devant un Tribunal de l’incapacité parce qu’une commission spécialisée a refusé de suivre les préconisations du médecin qui a établi le certificat médical. (R. A.)
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