Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par MIN-SANTE Bot8R0x8. Diffusion soumise à autorisation]. Le présent article cherche à déterminer si et comment les principes qui sous-tendent les théories de la justice fournissent des critères (adéquats) pour répondre aux enjeux éthiques actuels liés aux mutations écologiques. Les théories de la justice sociale ont été largement élaborées de façon anthropocentrée et à court terme, à propos du partage des "biens premiers" dans le cadre d'un territoire donné. Avec la globalisation économique et financière et la mise en cause de la souveraineté des États-nations, les penseurs de la justice sociale ont été amenés à réfléchir en termes de justice globale. En effet, les enjeux écologiques de long terme demandent à être intégrés dans une réflexion politique concernant la réforme des institutions afin de considérer, au sein des différentes communautés politiques, les conditions d'une prise en compte d'intérêts qui débordent les intérêts nationaux. L'auteure établit, tout d'abord, une classification des théories de la justice sociale et écologique élaborées dans le cadre des démocraties libérales puis elle invite, dans un deuxième temps, à renforcer l'analyse du poids des acteurs non étatiques, en particulier des entreprises multinationales, au regard des conditions (ou des obstacles) d'un développement soutenable.
|