Résumé :
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Le développement en France des services à domicile aux personnes en situation de perte d’autonomie et de handicap a suivi depuis les années 1960 une structuration sectorielle (santé, santé publique et action sociale) et fonctionnelle (autour de la prévention, de l’intervention légale et de l’intervention extralégale). L’absence d’une structuration populationnelle engendre des phénomènes de fragmentation et de cloisonnements institutionnels, organisationnels et cliniques. Ceux-ci se déploient à partir d’au moins quatre lignes de force : entre les champs sanitaires, sociaux et médicosociaux ; entre les professionnels ambulatoires et hospitaliers ; entre les services de court séjour et les soins de longues durée ; entre les organisations « publiques », « privées lucratives » et « privées non lucratives ». Dans ce contexte, depuis une trentaine d’années, les thématiques de la coordination, de l’intégration des services et de la gestion de cas se trouvent au cœur des préoccupations des pouvoirs publics aux échelons national, régional, départemental et communal, des professionnels, ainsi que d’un nombre de chercheurs oeuvrant dans les champs de la gérontologie et du handicap. Ceux-ci se sont réunis lors d’une journée d’études qui s’est déroulée au Conservatoire national des arts et métiers à Paris, le 4 avril 2013, avec le soutien de la CNSA, de l’EHESP (Ecole des hautes études en santé publique), de la Fondation Paul-Bennetot du groupe Matmut, de la Fondation nationale de gérontologie et de la Mission national d’appui à la santé mentale (ces deux organismes ont disparu aujourd’hui). Ce numéro présente les textes de cette journée d’études.
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