Résumé :
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La clé d'une démarche de santé communautaire est la participation des usagers, en premier lieu les plus éloignés des soins. Son objectif est de lutter contre les inégalités de sociales de santé. A 35 ans, les hommes cadres peuvent espérer vivre encore 47 ans, mais les hommes ouvriers 41 ans seulement. Pour gagner ces années de vie volées aux plus défavorisées, la santé communautaire veut agir sur leurs conditions de vie au sens large : le logement, l'éducation, les transports, l'alimentation, l'activité physique... En période de restriction budgétaire, cette approche souffre d'un handicap sérieux : elle a des difficultés à faire la preuve de son efficacité, plus qualitative que quantitative, auprès des financeurs qui attendent un retour sur investissement. Réunis fin novembre à Paris, par l'Institut Renaudot, ses acteurs se sont ouvertement inquiétés de la baisse des financements publics. Paradoxalement, le prochain projet de la loi de santé, qui doit être discuté début 2015, s'ouvre sur la "promotion de la santé" - l'autre nom de la santé communautaire - et le soutien de ses acteurs. (introd.)
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