Résumé :
|
Les contributions rassemblées dans ce numéro témoignent des progrès de la recherche historique sur les lépreux et les léproseries. Celles-ci y sont présentées d'entrée comme des institutions religieuses, par leurs vocables et leurs chapelles. Rafaël Hyacinthe a tâché de replacer les dédicaces des chapelles de léproserie, sous l'invocation de saint Lazare notamment, dans le vaste champ de l'hagiographie médiévale et du culte des saints. Johan Picot, quant à lui, s'est intéressé spécialement à la chapelle de la léproserie d'Herbert, à Clermont-Ferrand. Passant de l'Auvergne au Barbant, Nikoletta Giantsi élargit la perspective heuristique en nous faisant concevoir ce qu'était, en somme, une léproserie organisée, à Saint-Pierre de Bruxelles. En Alsace, ensuite, Elisabeth Clementz souligne la qualité de communauté religieuse de ces maisons. Walter De Keyzer, aux confins du Hainaut, en précise le fonctionnement par l'examen des statuts de Saint-Lazare de Cambrai. En Normandie enfin, Elma Brenner et nous-même offrons une illustration originale du type de la léproserie organisée, avec un véritable couvent de lépreuses, près de Rouen, sur lequel visites et règlement épiscopaux nous renseignent particulièrement. (extrait introd.)
|