Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREAIORSLR rsJDR0xq. Diffusion soumise à autorisation]. La perception du risque est déterminée par des paramètres dépendant de la nature du risque et du sujet qui le perçoit. Cette étude vise à appréhender le rôle de la personnalité plus particulièrement d'un trait anxieux sur la perception du risque. Elle compare la représentation de deux risques différents, le tabac (dont les effets néfastes pour la santé sont connus et admis) et la téléphonie mobile (dont les dangers potentiels sont encore controversés), chacun présentant une exposition active (fumeurs et utilisateurs de téléphone portable) et passive (tabagisme passif et antenne relais). Un questionnaire auto-administré envoyé à des volontaires recueillait les données socio-démographiques et d'exposition. Il mesurait à l'aide d'échelles visuelles analogiques (cotées de 0 à 10) le risque perçu ainsi que 11 propriétés intrinsèques pour chaque type de risque et d'exposition. Le questionnaire de Spielberger évaluait un trait anxieux. Au total, 72% des questionnaires ont été retournés. La moyenne des scores de risque perçu attribués au tabagisme passif et actif (respectivement 8,75 et 8,31) était supérieure à celle du téléphone et des antennes (4,44 et 4,73 respectivement). Cependant les scores attribués aux 11 caractéristiques intrinsèques du risque lié à la téléphonie mobile étaient en moyenne plus élevés que ceux associés au tabagisme, particulièrement ceux concernant l'insatisfaction sur l'information (6,71 et 7,36 pour le téléphone et les antennes versus 1,75 et 2,18 pour le tabagisme passif et actif) et la capacité des autorités à gérer le risque (6,45 et 6,65 pour le téléphone et les antennes versus 4,72 et 4,40 pour le tabagisme passif et actif). L'anxiété n'affectait pas directement les scores de risque des quatre types d'exposition mais était prédictive de la façon dont les personnes percevaient deux caractéristiques essentielles du risque : l'incertitude concernant les effets sur la santé et le potentiel à générer des catastrophes sanitaires. Les sujets anxieux considéraient comme plus certain le danger du téléphone portable et des antennes relais que les sujets non anxieux (p=0,008 et p ? 0,001) et le risque de catastrophe sanitaire plus élevé (p=0,02 et p=0,004). (Résumé auteur).
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