Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA G9o8BR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte et objectifs : En France, l'accès au soin dans les zones urbaines défavorisées reste problématique malgré l'implantation de structures locales dans ces quartiers. De façon à comprendre cette contradiction, nous proposons une étude sur les représentations sociales qu'ont les habitants, les travailleurs sociaux et les professionnels de santé d'une zone urbaine défavorisée, des événements et comportements qui peuvent influencer la santé des personnes à bas revenus. Méthode : Dans le cadre d'un diagnostic santé, 288 habitants de cinq quartiers défavorisés d'Aix-les-Bains, ainsi que 28 professionnels travaillant dans ces quartiers, ont répondu à un questionnaire. Les répondants devaient décrire ce qui pouvait avoir une influence sur l'état de santé des habitants. Les réponses textuelles ont été analysées en utilisant la méthode Alceste. Résultats : Les résultats indiquent des différences dans la façon dont les habitants et les professionnels se représentent les déterminants de santé dans ces quartiers défavorisés. Les premiers construisent des représentations articulant la responsabilité individuelle avec des facteurs physiologiques, sociaux, familiaux et professionnels, alors que les seconds articulent la responsabilité individuelle avec des questions de marginalisation (problèmes financiers, consommations problématiques). Habitants et professionnels évoquent la question du contrôle sur les événements et le style de vie comme influençant l'état de santé. Discussion : Les résultats sont discutés au regard des conséquences qu'ont ces différences de représentations sur la relation bénéficiaires de soins - professionnels en termes de communication et de confiance.
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