Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREAIORSLR lGkR0xAm. Diffusion soumise à autorisation]. Cette étude a pour but d'estimer le risque résiduel de transmission du virus VIH et du virus VHB par la transfusion sanguine à Bukavu. C'est une étude de cohorte rétrospective à visée exploratoire, qui s'est déroulée à Bukavu (RD Congo) entre janvier 2001 et décembre 2005, sur 3 292 donneurs de sang. Les incidences ont été estimées par des courbes de survie et des modèles de Cox. Des risques relatifs ajustés avec leur intervalle de confiance à 95% ont été dérivés des modèles de Cox. Le risque résiduel de transmission virale lié à la fenêtre sérologique est égal au taux d'incidence multiplié par la durée de la fenêtre sérologique divisée par 365. La prévalence chez les donneurs de sang de Bukavu était de 1% pour le VIH et de 3,7% pour l'Ag HBs. Le nombre de cas incidents observé était de sept pour le VIH et 40 pour l'hépatite B entre 2001 et 2005. Les taux d'incidence obtenus étaient de 3,57 pour 1000 personnes-années (0,93/1000-6,23/1000) et 25,4 pour 1 000 personnes-années (17,6/1000-33,36/1000) respectivement pour le VIH et pour l'hépatite B. Le risque résiduel était de 1/4608 dons pour le VIH, soit 0,22 (0,02-0,65), et de 1/257 dons pour le VHB, soit 3,90 (1,20-9,96). On a observé plus de cas de séroconversion chez les donneurs familiaux que chez les donneurs bénévoles. Le risque de séroconversion chez les donneurs familiaux par rapport aux donneurs bénévoles ajusté sur l'âge, le sexe et la résidence était de 7,09 (3,75-13,39) pour le VIH et de 4,03 (2,63-6,20) pour l'Ag HBs. Les courbes de survie ont montré le même résultat. Les prévalences du VIH et de l'Ag HBs à Bukavu étaient moins élevées que dans la plupart des grandes villes d'Afrique subsaharienne. Les risques résiduels étaient encore importants, surtout pour l'hépatite B et chez les donneurs familiaux. (R.A.).
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