Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREAIORSLR EIqqR0xl. Diffusion soumise à autorisation]. Au cours de l'année 2009, une distribution de masse de moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action (MILDA) a été réalisée à titre pilote dans le district sanitaire de Diébougou. La présente étude, réalisée une année après cette distribution avait pour objectifs de déterminer la disponibilité des MILDAs dans les unités familiales, de déterminer le taux d'utilisation des MILDAs par les ménages, et d'identifier les facteurs influençant l'utilisation des MILDAs. Nous avons réalisé une étude transversale descriptive et analytique qui a couvert l'ensemble du district sanitaire de Diébougou. La population cible de l'étude était constituée par les foyers du district. L'unité statistique était le chef de famille, ou en l'absence de ce dernier, son représentant désigné. Pour le choix des foyers à étudier, nous avons considéré les centres de santé et la notion d'accessibilité géographique. Nous avons ainsi défini trois zones : une zone située à moins de 5 kms du centre de santé, la zone située entre 5 et 10 kms, et celle allant au-delà de 10 kms. Au niveau de chaque zone, nous avons tiré au sort 20 foyers, soit au total 60 foyers dans l'aire sanitaire de chaque centre de santé, ce qui donne un échantillon de 840 foyers à enquêter. Nous avons choisi 60 foyers par centre de santé pour tenir compte du temps et des ressources financières alloués à la collecte des données. Notre variable dépendante était l'utilisation de la MILDA. Les facteurs étudiés étaient ceux relatifs aux individus, à la maladie, à la moustiquaire, les facteurs socioculturels, économiques et démographiques et les facteurs relatifs aux services de santé. Le test du Chi carré a été utilisé pour rechercher l'association entre la variable dépendante et les variables indépendantes au seuil de signification statistique de 0,05. Lorsqu'une association était mise en évidence, le risque relatif (RR) a été calculé avec son intervalle de confiance à 95%. Un total de 822 foyers (97,8%) ont été visités dans lesquels habitaient 6 379 personnes, dont 1 175 (11,4%) enfants âgés de moins de cinq ans et 158 (2,5%) femmes enceintes. Le pourcentage global d'utilisation des MILDA était de 76,5%. Ce pourcentage était de 81,7% chez les enfants âgés de moins de cinq ans et 57,6% chez les femmes enceintes. Les facteurs influençant l'utilisation des MILDAs étaient la mise en oeuvre d'un plan de communication par les formations sanitaires (RR=2,42 [2,03-2,83]), la position sociale du chef de famille (RR=1,62 [1,43-1,83]), le statut matrimonial du chef de famille (RR=1,41 [1,33-1,49]), le nombre d'occupants par chambre (RR=1,39 [1,08-1,78]), la religion du chef de famille (RR=1,21 [1,15-1,27]), le niveau de scolarisation du chef de famille (RR=1,15 [1,06-1,24]), le nombre de séances d'information, éducation, communication (IEC) suivies par le chef de famille (RR=1,14 [1,08-1,20]). Les résultats de la présente étude donnent des indications sur les mesures à prendre pour assurer le succès de la distribution de masse de MILDAs à l'échelle nationale. (R.A.).
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