Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xEB8CJ. Diffusion soumise à autorisation]. Si le concept est correctement défini, la "couverture universelle" (ou la couverture maladie universelle, CMU) peut être utilisée pour justifier pratiquement toute réforme ou tout régime du financement des soins de santé. Ce document présente la définition du financement des soins de santé pour une couverture universelle, telle qu'elle apparaît dans le Rapport sur la santé dans le monde 2010 de l'Organisation mondiale de la Santé, afin de montrer comment la CMU incarne les objectifs spécifiques et intermédiaires du système de santé et, plus généralement, comment les réformes du financement du système de santé peuvent influencer ces objectifs. Tous les pays cherchent à améliorer l'équité dans l'utilisation des services de santé, dans la qualité des services et dans la protection financière des populations. Par conséquent, la survie de la CMU reste pertinente pour tous les pays. La politique de financement des soins de santé fait partie intégrante des efforts réalisés pour faire de la CMU une réalité, mais pour que cette politique de financement permette la survie de la CMU, les réformes du système de santé doivent viser explicitement l'amélioration de la couverture santé et les objectifs intermédiaires qui y sont liés, à savoir, l'efficacité, l'équité dans la répartition des ressources de la santé, ainsi que la transparence et la responsabilisation. L'unité d'analyse de ces objectifs doit prendre en compte la population et le système de santé dans son ensemble. Ce qui importe, ce n'est pas comment un système de financement particulier affecte chacun de ses membres, mais plutôt comment il influe sur les progrès et conduit vers une CMU à l'échelle des populations. Les préoccupations autour des programmes spécifiques sont incompatibles avec une approche de couverture universelle et peuvent même nuire à la CMU, notamment en termes d'équité. Et inversement, si un régime est pleinement orienté sur des objectifs systémiques, il peut étendre les progrès réalisés à la CMU. Les analyses des politiques et les politiques elles-mêmes doivent changer d'échelle pour passer du simple régime au système.
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