Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 9EnqR0xI. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Cette étude vise à évaluer les risques professionnels liés au travail en douze heures consécutives (12 h) auprès des soignants de différentes équipes médicales de l'hôpital de Toulouse. En effet, de plus en plus d'équipes médicales à l'hôpital changent leur rythme de travail au profit d'une organisation en 12 h. Lors de l'évaluation des risques professionnels, cette évolution a été prise en compte aussi bien sur le plan physique que psychosocial. Méthode. L'étude a porté sur l'ensemble des services de l'hôpital des enfants (5 services) et de la maternité (6 services), ayant opté pour un rythme de travail en 12 h depuis au moins un an. Le recueil de données a été effectué par le service de santé au travail, à l'aide d'un questionnaire et d'un entretien, auprès de tous les soignants présents le jour de l'évaluation. Cette enquête s'est déroulée sur deux jours. Trois grands thèmes ont été abordés à travers le questionnaire, en demandant aux soignants de comparer le travail en douze heures (12 h) et en sept heures quarante-deux (7 h 42 mins) : les effets perçus sur la santé, la qualité de vie (personnelle et familiale) ainsi que l'organisation et la qualité de vie professionnelle. Résultats. Cinquante-huit soignants ont bénéficié d'un entretien (ce qui représente 14% de l'ensemble du personnel en 12 h sur les services étudiés). La moyenne d'âge des soignants audités est de 34 ans. L'ancienneté moyenne dans le service est de 4,7 ans. Concernant les effets sur la santé, il a été retrouvé essentiellement une augmentation de sensation de jambes lourdes (48%), une augmentation de la fatigue (34%) et une baisse de vigilance lors des trajets en voiture (43%). Concernant la qualité de vie, le travail en 12 h semble favoriser la vie familiale et la vie personnelle (84%). Enfin, 95% des agents audités trouvent que l'organisation de la journée de travail est facilitée avec une amplitude de travail de 12 h. Discussion/conclusion. Cette étude tend à montrer une augmentation d'effets néfastes sur la santé pour une partie des soignants. Cependant, il apparaît également une augmentation des effets positifs au plan psychosocial. Au regard de l'échantillon restreint de cette étude, ces résultats ne peuvent être étendus à l'ensemble de la population des soignants.
|