Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS B9n9R0x9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Notre objectif était d'étudier l'existence d'un lien entre l'apparition d'une hernie inguinale et l'activité mécanique professionnelle. Matériel et méthodes. Nous avons réalisé tout d'abord une revue de la littérature, notamment des études épidémiologiques, qui s'étaient intéressées à ce sujet. Nos recherches ont été réalisées à partir de bases de données françaises et internationales sans limite d'étendue dans le temps. Ensuite, nous avons illustré cette étude par une description de cas issus d'un échantillon de 30 salariés suivis au sein d'un service interentreprises du BTP, à l'aide d'un questionnaire que nous avons nous-mêmes créé et qui s'intéressait à diverses informations personnelles et professionnelles en relation avec le développement de hernie inguinale. Résultats. Dans notre travail, il semble y avoir un lien entre l'exposition mécanique professionnelle et le développement d'une hernie inguinale. En effet, une grande étude rétrospective récente confirme ce qui avait déjà été mis en évidence dans plusieurs études (OR=1,4, IC 95% 1,3 à 1,4) et notre étude descriptive de cas serait également un argument supplémentaire. Cependant, même s'il y a un risque de récidive, nous n'avons pas suffisamment de données pour pouvoir tirer des conclusions sur le pronostic postopératoire de hernies inguinales et le retour précoce à l'exposition mécanique. Conclusion. En tant que médecin du travail, cette étude met en évidence la nécessité de mettre en place une prévention vis-à-vis des salariés exposés à des facteurs de risque mécaniques et en particulier ceux ayant déjà eu une hernie inguinale dans leurs antécédents. Des études complémentaires sont cependant nécessaires pour savoir si le médecin du travail doit réorienter professionnellement un travailleur ayant des antécédents de hernie inguinale, afin d'éviter le risque de récidive de hernie inguinale.
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