Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS ImF9R0x8. Diffusion soumise à autorisation]. Introduction. Afin d'évaluer l'impact de la rééducation fonctionnelle sur la reprise du travail par les victimes d'accidents, une étude transversale a été conduite à Abidjan, sur une période de 8 mois (1er septembre 2011-30 avril 2012), dans les 2 principaux établissements publics de médecine physique et de réadaptation. Méthodologie. Les données, documentées par 4 sources dont les dossiers et les certificats médicaux des patients attestant du niveau de restitution des capacités fonctionnelles post-rééducation et de l'aptitude potentielle à la reprise du travail, ont été recueillies au moyen d'un questionnaire. Résultats. La population des 109 sujets enrôlés comprenait 79,8% d'hommes. L'âge moyen des victimes était de 37,1 ans. Les accidents de la voie publique (41,3%) ainsi que les violences militaires liées aux crises socio-politiques (23,9%) dominaient le tableau, devant les accidents du travail (7,3%). Les fractures étaient les lésions les plus fréquentes (55%). Dans 91,7% des cas, les lésions siégeaient aux membres. Le nombre de séances de rééducation prescrites a été exécuté chez 89% des victimes et 60,6% ont été déclarées guéries, 31,2% consolidées. Le nombre de sujets effectivement réinsérés au travail était de 89 sur les 109, soit un taux de succès de 81,6%. Parmi eux, 84 avaient réalisé au moins les 3/4 des séances prescrites. Discussion et conclusion. La gravité de l'accident, la mauvaise observance du traitement, l'état fonctionnel résiduel ont été identifiés comme facteurs limitant les possibilités de réinsertion professionnelle. Dans notre contexte, le retour au travail des victimes pourrait être amélioré par le renforcement de la collaboration entre les services de médecine physique et de médecine du travail.
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