Résumé :
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Alors que la survenue de cancers représente l’héritage du passé, la surveillance temporelle et spatiale de l’exposition des populations à des agents cancérogènes permet actuellement de définir les groupes de sujets ou d’activités à risques afin de mettre en place au sein de ces groupes des mesures de prévention primaire pour éviter la survenue de maladie. L’estimation des expositions individuelles, combinant modélisation et mesures d’ambiance enregistrées par les réseaux de la qualité de l’air, est très utilisée notamment dans le cadre d’études d’impact environnemental. Le mesurage des expositions individuelles commence à être utilisé en milieu environnemental du fait de sa précision et c’est la seule méthode réglementaire en milieu professionnel pour évaluer l’exposition des travailleurs. Si la métrologie atmosphérique des polluants est une approche indispensable pour identifier les sources et les pics d’émission, la surveillance biologique de l’exposition est la méthode qui permet le mieux d’estimer le risque sanitaire des populations car elle prend en compte toutes les sources et voies d’exposition, les moyens de protection et les facteurs individuels. Depuis plus de 10 ans, nous avons mis en place une base de données d’exposition atmosphérique et biologique aux HAP en milieu professionnel en collectant pour chaque sujet les facteurs déterminants des niveaux d’exposition (quantité et composition des produits, procédés d’émission, activités de travail, protection, tabagisme). Du fait de l’exposition des populations à des mélanges d’HAP gazeux et particulaires de composition et de niveaux variés, nous avons développé plusieurs types de biomarqueurs utilisables tant en milieu professionnel pour estimer les expositions cancérogènes qu’en environnement général pour évaluer l’imprégnation des populations.
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