Résumé :
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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont des polluants retrouvés en milieu urbain ou dans de nombreuses industries. Certains HAP étant cancérigènes, les auteurs se sont intéressés, dans des études in vitro à caractériser leur génotoxicité, en particulier le stress oxydant et les adduits à l’ADN. La formation d’adduits après exposition au benzo[a]pyrène (B[a]P) est fortement dépendante du type cellulaire : alors que dans les hépatocytes HepG2 celle-ci est proportionnelle à la dose, elle passe par un maximum aux faibles concentrations dans les cellules A549 de poumons, et elle n’est pas mise en évidence dans les cellules T24 de vessie. Les dommages oxydatifs restent quant à eux peu fréquents. La génotoxicité de mélanges synthétiques simples ou d’extraits de prélèvements réels, étudiée dans les hépatocytes, est caractérisée par des effets d’inhibition ou de potentialisation. Ainsi, à concentration de B[a]P identique, la quantité d’adduits produite est très différente entre un prélèvement en industrie riche en HAP, et un prélèvement urbain, contenant moins d’HAP mais plus d’autres types de polluants. Cela explique également que la part des dommages oxydatifs est plus importante dans ce dernier cas. Ces observations illustrent la difficulté de prédire le risque associé à l’exposition aux mélanges de HAP.
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