Résumé :
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Introduction : L'objectif de cette étude est d'analyser la fréquence des événements iatrogènes médicamenteux (EIM) liés aux anticoagulants oraux (ACO) chez les patients admis en service d'accueil des urgences du centre hospitalier et universitaire de Nantes. Matériel et méthodes : Tous les patients interrogeables le matin, non déments, non alcoolisés et n'ayant pas fait une intoxication médicamenteuse volontaire, ont été étudiés entre mars 2011 et février 2012. Résultats : Quatre cent soixante et un patients ont été inclus. Cent dix-huit EIM (25.6%) ont été observés dont 29 (24.6%) sont en lien avec des ACO. Dans cette population, l'âge médian était de 80 ans et le sex-ratio de 0.4. Pour les EIM en lien avec les ACO, 46% d'entre eux provenaient de l'effet propre du médicament, 41.6% relevaient d'une participation iatrogène à une situation pathologique, 7% étaient liés à une mauvaise observance et 3.4% (un patient) étaient liés à une erreur médicamenteuse. L'EIM a entraîné une hospitalisation ou une prolongation de l'hospitalisation dans 48.2% des cas, une régression simple sous traitement (38%), une régression spontanée (7%), la mise en jeu du pronostic vital et le décès respectivement pour un patient. Les médicaments imputés sont la fluindione (58.6%), la warfarine (17.2%), l'acénocoumarol fort dosage(17.2%) et faible dosage (7%). (R.A.)
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