Résumé :
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Le terme de vulnérabilité est aujourd’hui devenu omniprésent dans les discours scientifiques, politiques et médiatiques, comme hier celui d’exclusion. Stigmatisé par certains sociologues comme «mot-valise» ou pour son emprunt aux politiques publiques, regardé avec méfiance par les historiens qui réfutent par principe l’anachronisme, il mérite pourtant d’être pris au sérieux car les termes sont des analyseurs des temps et celui-ci recèle d’importantes potentialités. Réunissant principalement des historiens et sociologues, cet ouvrage invite donc à réfléchir au terme en articulant questions sanitaires et sociales. Trois thématiques sont en particulier abordées. D’une part, un questionnement sur l’opérationnalité du concept, avec des contributions de philosophes, historiens, sociologues et juristes. D’autre part, la reconstitution de parcours de grande vulnérabilité (maladie psychiatrique, Alzheimer, cancer, vie à la rue…) et l’analyse de leurs accompagnements, des aidants familiaux et professionnels aux thérapeutes. Enfin, l’évolution des politiques et dispositifs publics de traitement de la vulnérabilité sur un long XXe siècle, sous des prismes catégoriels : chômeurs, personnes âgées, adolescents difficiles, sans domicile fixe.
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