Résumé :
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Je suis devenue animatrice en résidence Alzheimer complètement par hasard. Banquière démissionnaire, je cherchais un job sans responsabilités, sans objectifs, sans k€ et permettant de se regarder dans un miroir en rentrant le soir. J'avais été formée pour vendre des PEL et des assurances-vie. Je connaissais le taux du prélèvement forfaitaire libératoire, le cours du CAC 40 et la loi des finances sur le bout des doigts. Je ne connaissais rien à la personne âgée, ce pour quoi je n'avais aucune excuse puisque ma mère est médecin en gériatrie, spécialisée dans la maladie d'Alzheimer. Grâce à elle, on m'a proposé le poste de responsable de l'animation en EHPAD, je l'ai bien sûr refusé. Comme tout le monde, j'avais regardé des documentaires choc sur la maltraitance en maison de retraite ; comme beaucoup, je n'aimais pas les vieux ; et comme la majorité, je connaissais peu Alzheimer mais juste assez pour espérer que ça ne toucherait jamais ma grand-mère. On a insisté, j'ai fini par accepter. Je n'avais aucune idée précise du monde dans lequel j'allais entrer". (R.A.)
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