Résumé :
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Voilà plus de 60 ans que le premier robot industriel, construit par Unimate, a été installé dans une usine de General Motors, ouvrant la voie à un essor croissant de la robotique, destinée dans un premier temps à remplacer l’homme dans ses tâches de production considérées comme « ingrates ». Pour autant, les robots peuplent notre imaginaire culturel depuis près d’un siècle. Et c’est peut-être cet imaginaire qui structure le plus le regard que porte la société sur la place et les perspectives de la robotique aujourd’hui. Est-ce à dire que les robots vont supplanter les humains dans de plus en plus de domaines de leur vie quotidienne et de leur vie professionnelle ? Et si tel est le cas, est-ce un bien ou non pour la société ? Comme le montre Pierre-Yves Oudeyer dans cet article, la robotique couvre effectivement un très grand nombre de domaines aujourd’hui (assistance à la personne, loisirs, éducation, transports, médecine, exploration, industrie, etc.) et porte de nombreuses promesses en termes d’amélioration du quotidien, qu’il soit personnel ou professionnel. Pour autant, de nombreux défis restent à surmonter, d’une part au plan technique dans la plupart des domaines concernés, d’autre part s’agissant de l’acceptation par la société des nouvelles fonctionnalités offertes par la robotique. Enfin, de la fiction à la réalité, il demeure un grand fossé, que les développements qui suivent permettent de mesurer, en gardant bien à l’esprit, comme y insiste Pierre-Yves Oudeyer, que l’homme reste au cœur de cette aventure en ce sens qu’il contrôle à la fois les avancées techniques en la matière, et le choix des applications à en tirer.(extrait intr.)
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