Résumé :
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Les maladies potentiellement utilisables à des fins bioterroristes sont le plus souvent communes à l’homme et à l’animal. Certaines espèces apparaissent comme de potentiels indicateurs d’exposition, d’autres comme des marqueurs d’effets, d’autres encore comme des marqueurs de propagation de maladies humaines, en fonction des agents pathogènes à risque lors d’attaque bioterroriste (bactéries, virus…). Il résulte de notre étude des arguments en faveur de la prévention du bioterrorisme par le suivi en particulier des ruminants, tels que les bovins – indicateurs d’exposition pour l’anthrax, la brucellose, marqueurs d’effets pour l’anthrax, la fièvre de la vallée du Rift, indicateurs de propagation pour la brucellose et la fièvre Q. Les chevaux apparaissent comme de bonnes sentinelles dans certaines maladies virales récentes. Parfois, les animaux de compagnie sont sources d’informations quand la maladie est transmise par des insectes vecteurs. Il est de l’intérêt des professionnels de santé de renforcer leurs connaissances des différents agents pathogènes utilisables lors d’actes délibérés et des espèces animales sentinelles correspondantes. L’objectif final est de créer des ponts entre épidémiosurveillants de santé humaine et animale, avec des réseaux de surveillance vétérinaire (de type « émergences ») reliés aux structures médicales de prévention du bioterrorisme (plan Biotox) existant sur notre territoire. L’aide de professionnels impliqués dans l’épidémiosurveillance et conscients des apports du monde animal à la connaissance du risque sanitaire pour l’homme sera un atout de poids pour véhiculer cette notion d’animal sentinelle.
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