Résumé :
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En Suède, la question de la reproduction des personnes avec des troubles du développement se pense sous un jour nouveau et les personnes ayant ce type de troubles se voient désormais associées, dans un nouveau type de discours, à une "parentalité suffisamment bonne" sous certaines conditions. L'article analyse les discours sur la reproduction et la parentalité d'adultes avec des troubles du développement, en Suède, à partir de deux sources : un magazine, "Empowerment", édité par et pour des adultes autistes, d'une part ; des entretiens réalisés avec des personnes ayant des déficiences intellectuelles, d'autre part. Des deux sources émergent premièrement un discours normatif reprosexuel de la parentalité, deuxièmement l'idée que la parentalité est implicitement associée à l'"état d'adulte", requérant une certaine maturité. Les récits publiés dans Empowerment peuvent être vus comme l'expression d'un discours contre-hégémonique d'une « parentalité suffisamment bonne », considèrant certaines personnes autistes comme des parents "suffisamment bons". D'une façon générale, les récits issus des entretiens décrivent la parentalité en lien avec la conscience d'être adulte et, contrairement aux données issues du magazine Empowerment, on n'y trouve ni discussion, ni réflexion relative à la façon dont les déficiences sont susceptibles d'affecter la possibilité/capacité de devenir parent. (RA) Cet article est en anglais.
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