Résumé :
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L'étude de la schizophrénie par les sciences cognitives a permis d'identifier des difficultés de traitement de l'information régulièrement associées à cette pathologie. Ces troubles cognitifs (touchant en particulier l'attention, la mémoire, les fonctions exécutives et la cognition sociale) contribuent au handicap fonctionnel des patients et participent de façon notable à leur désinsertion socio-professionnelle. Ces déficits sont la cible de la remédiation cognitive, ensemble de techniques rééducatives qui reposent soit sur l'entraînement des fonctions déficitaires, soit sur le développement de fonctions préservées. La remédiation cognitive, dont l'action est destinée à compléter les effets de la psychothérapie et de la médication, constitue un axe central des programmes de réhabilitation (à côté notamment de la psycho-éducation et de l'entraînement des compétences sociales). Quatre programmes sont actuellement majoritairement utilisés en France (CRT, IPT, RECOS et Rehacom) dont chacun a des indications spécifiques. Les perspectives actuelles concernent d'une part le développement de nouveaux outils (centrés notamment sur la cognition sociale, peu pris en compte dans les programmes actuels) et d'autre part la place grandissante accordée aux facteurs subjectifs (dont la motivation et métacognition), situés à l'interface entre processus cognitifs et handicap fonctionnel. (RA)
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