Résumé :
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Les maladies neuromusculaires sont des pathologies chroniques lentement progressives sans traitement curatif disponible actuellement. L'impact des techniques physiques, et notamment du renforcement musculaire et du réentraînement à l'effort chez ces patients, est mal connu, voire dogmatiquement écarté de l'arsenal thérapeutique possible. Pourtant, plusieurs études évoquent un rationnel utile et positif de ces techniques chez ces patients. L'étude de la littérature permet de conclure à l'innocuité des thérapies par l'exercice, si l'on respecte la tolérance rapportée par le patient et un temps de repos entre chaque séance d'exercice. Par contre, l'efficacité et l'impact de ces prises en charge semblent peu importants au vu de ces données, avec, dans les dystrophies musculaires, une amélioration de la force analytique sans retentissement fonctionnel et sur la qualité de vie. Les études sur les myopathies métaboliques sont plus prometteuses, avec une amélioration des paramètres analytiques associés, pour certains auteurs, à un retentissement sur les évaluations fonctionnelles. Quoi qu'il en soit, il faut souligner les difficultés méthodologiques dans ce domaine. Ainsi, si les résultats de ces études sont peu satisfaisants en terme fonctionnel et de qualité de vie, l'utilisation des techniques physiques adaptées et personnalisées n'est pas à écarter dans le domaine des maladies neuromusculaires, et nécessite d'être étudiée, notamment avec des évaluations plus spécifiques, sur des périodes plus longues, en association à une éducation thérapeutique bien conduite pour permettre un maintien au long court des activités. (RA)
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