Résumé :
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L'intégration sociale et/ou l'inclusion scolaire par le sport des personnes en situation de handicap ou d'élèves à besoins éducatifs particuliers sont à la fois encouragées par la loi et souvent mises en question, mais peu d'études scientifiques de terrain viennent en mesurer les effets. Plus particulièrement, les apprentissages moteurs des enfants avec troubles cognitifs ou psychiques sont souvent réduits à des activités physiques de type rééducatif. Or, ces enfants sont capables de réaliser des apprentissages au sein de formes sociales classiques de pratiques physiques. Une expérience de terrain, réalisée pendant deux ans auprès de 59 jeunes âgés de huit à 15 ans (15 filles et 44 garçons) en établissement spécialisé (hôpital de jour et externat médico-pédagogique) montre tout l'intérêt à porter aux activités physiques et aux compétences sociales associées. Il s'agissait de mesurer l'impact de cycles d'apprentissage de la natation, de l'escalade et du basket-ball sur le plan de la motricité, du langage et de la relation à l'autre. Les résultats révèlent que, selon les caractéristiques de leur logique interne, certaines pratiques physiques sont plus adaptées à l'émergence de conduites motrices et sociales, en fonction de la nature des troubles. Toutefois, les transformations positives constatées ont tendance à s'estomper lorsque les enfants retournent dans leurs groupes d'accueil à l'institution. (RA)
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