Résumé :
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Le séjour thérapeutique : vacances ou soins ? Accoler les deux vocables "séjour" et "thérapeutique" ne suffit pas à faire qu'un séjour soit thérapeutique. Réduire le soin à une prestation labellisée ne réduit pas non plus le séjour à de simples vacances. Interroger la notion de séjour thérapeutique amène à réfléchir à ce qu'est, pourrait ou devrait être le soin en psychiatrie. Proposer un questionnement, présenter des témoignages de cette parenthèse qu'est le séjour thérapeutique, c'est engager le lecteur dans une réflexion [... ]. Les propos des auteurs part du postulat que le séjour thérapeutique est un soin. Cette thématique possède plusieurs entrées : clinique, éthique et politique : - clinique, car le fait d'énoncer que le séjour est un soin, conduit à penser à son indication, à son sens et à ce qu'il vient bousculer, qui peut ensuite être travaillé dans l'institution ; - éthique, puisque la pertinence, ou non, d'un soin amène à considérer ce qu'il en est de sa finalité. - politique enfin, puisque le séjour est un acte de résistance dans ce contexte de rationalisme économique. Dès lors, le soignant en psychiatrie ne peut se contenter de vouloir prendre soin en faisant fi de la société dans laquelle il vit et de la politique qui y est menée. Ce thème est polémique parce que le séjour thérapeutique trouve son origine dans la politique de secteur et la psychothérapie institutionnelle, alors que la politique actuelle séloigne de cette conception du soin. Le séjour thérapeutique tend à disparaître, aux soignants maintenant de prendre position, une position éthique. (RA)
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