Résumé :
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L'étude de la dynamique historique des associations de personnes autistes au niveau international révèle une remise en cause de la représentation de l'autisme comme une maladie. Les mouvements activistes redéfinissent l'autisme comme un autre mode de fonctionnement cognitif, et insistent sur les aspects positifs et créateurs de la neurodiversité. L'association francophone de personnes autistes, SATEDI, n'adopte pas de positions aussi radicales. Ses membres ont intégré la notion de handicap et adoptent une attitude de coopération avec les pouvoirs publics et non de résistance au modèle médical de l'autisme. Alors qu'au niveau international, les associations de personnes autistes se structurent en mouvement social qui remet en question les normes en vigueur, en France, il se constitue autour de la défense d'intérêts visant l'aide aux personnes autistes et à leur famille. La spécificité du système associatif français, caractérisé par le partenariat entre l'État et les associations de parents, le contexte historique et culturel, et en particulier l'opposition au communautarisme, apparaissent comme des éléments peu propices au développement de revendications radicales dans le domaine du handicap. (RA)
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