Résumé :
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L'accès aux outils de connaissances (le langage oral, écrit, la conscience de l'espace) soumet le corps de l'enfant atteint de déficiences motrices à une triple peine : celle de ne pas disposer librement de sa motricité pour expérimenter l'espace et les objets ; celle de devoir domestiquer son corps afin de s'approprier les règles de l'expression orale, écrite, mathématique, géométrique ; celle de découvrir ou de donner sens à ces règles dans ces conditions complexes. Les auteurs mettent à jour ces difficultés pour les enfants atteints de myopathie ou d'infirmité motrice cérébrale. L'appropriation de ces outils participe de la construction de l'identité, comme chez tout enfant et adolescent. La déficience, l'incapacité, le handicap ne constituent pas selon nous une identité spécifique, mais ils peuvent faire obstacle à la construction de l'identité psychique et sociale s'ils ne sont pas pris en compte par le Sujet, sa famille, les professionnels de la réadaptation et les enseignants. (RA)
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