Résumé :
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L'inclusion sociale est un des objectifs importants de la gestion et de la pratique de soin et d'accompagnement des personnes ayant un handicap mental. Cependant, l'idée d'inclusion sociale, ses présuppositions et ses effets ne sont pas tout à fait clairs. Guidé par l'exigence de clarté, l'auteur se réfère à des analyses culturelles et historiques, sociologiques et philosophiques de l'altérité et examine à nouveau l'intégration de l'autre dans la pensée, le discours et la société. Une perspective alternative de l'inclusion est offerte, dans laquelle l'attention ne se porte pas sur des mesures d'ordre politique, législatif ou administratif mais davantage sur le dialogue reliant les gens, en ouvrant ce dialogue à l'échange de récits de vie personnelle. Dans la seconde partie de cette contribution sont développés quelques fondements théoriques de cette approche narrative. Sont également explorées les conditions d'un espace dans lequel le dialogue sur les récits de vie peut s'épanouir. Le rôle des personnes ayant un handicap mental, comme acteurs et auteurs de récits de vie est expliqué. Il est souligné dans la conclusion que tous les paradigmes de la prise en charge de personnes ayant un handicap mental, y compris le paradigme de citoyenneté, souffrent d'une dichotomie où s'exerce une hégémonie gênant l'inclusion sociale. Un paradigme de rencontre est alors proposé pour fonder l'idée, et la pratique, selon laquelle prendre soin des liens entre les personnes et leurs récits de vie, et les fortifier, tiennent une place centrale. (RA)
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