Résumé :
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Essence même de l'Homme, la dignité ne semble pourtant pas concerner les détenus atteints de troubles mentaux. Elle est en effet relativisée, d'une part en raison de la pénalisation de la maladie mentale qui engendre une sursuicidité alarmante, d'autre part par la surpopulation et l'impératif sécuritaire qui aggravent les troubles mentaux et font obstacles à l'efficience des soins, détruisant ainsi toute chance de resocialisation. Cette relativisation est cependant limitée par la jurisprudence. D'abord par le Conseil d'Etat, qui construit peu à peu un socle de droit pénitentiaire et accroît son contrôle des conditions d'incarcération. Ensuite par la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) qui sanctionne les traitements inhumains et dégradants et impose aux Etats l'obligation positive de préserver la vie des malades mentaux incarcérés... (RA)
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