Résumé :
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L'étude porte sur 32 patients dont 29 garçons pris en charge à l'hôpital de jour de l'hôpital Montperrin d'Aix-en-Provence entre 1988 et 2005. (...) Les résultats de l'enquête montrent que globalement, le devenir à l'adolescence des enfants atteints de TED n'est pas aussi sombre que ce qui était décrit dans la littérature. Le nombre de patients mutiques a été divisé par deux. Les adolescents interagissent plus avec leurs pairs. Certains symptômes se sont nettement atténués comme les troubles du comportement auto- et hétéro-agressifs, l'instabilité. En revanche, on observe souvent la persistance de comportements inadaptés, de mouvements stéréotypés et de bizarreries qui limitent leur capacité d'adaptation sociale et professionnelle. Comme cela a déjà été souligné dans d'autres études, les auteurs retrouvent qu'un QI bas et une absence de langage après cinq ans semblent être des facteurs de mauvais pronostic. La catégorie diagnostique est aussi un facteur pronostique, l'autisme infantile étant la pathologie la plus grave. Les auteurs pensent que le changement de repères nosographiques, via les représentations qu'ils sous-tendent et les changements de pratiques qu'ils suscitent, peuvent expliquer au moins en partie l'amélioration actuelle du pronostic des TED à l'adolescence. Le problème majeur que vient confirmer cette enquête est le manque de structures véritablement adaptées à leurs troubles. (RA)
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