Résumé :
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La mise en avant de "l'usager" au coeur des politiques sociales a relégué au second plan un certain nombre de débats qui, tout en conservant leur acuité, paraissent avoir moins d'actualité au vu des changements en cours. Parmi ces débats qui ont un peu enfermé les professionnels sur leurs soucis particuliers, les auteurs ont retenu celui qui porte sur les liens entre formation personnelle et formation professionnelle des "acteurs du social". Aujourd'hui, la question semble moins être la connexion entre "savoir être" et "savoir faire", mais plutôt dans un tout autre domaine : l'ajustement des statuts et des fonctions. Pour le dire autrement, l'urgence n'est plus trop de donner des garanties que les intervenants chargés d'accompagner des sujets sont eux-mêmes assez clairs avec leur propre identité de sujets (le travail sur soi comme condition du travail sur les autres). Tout se passe comme si ce préalable était réglé avec l'entrée dans le monde du social, sous la forme d'une embauche, d'une réussite aux épreuves d'admission en centre de formation ou de cet autre rite de passage qu'est l'examen final en vue de l'obtention du diplôme. Ce qui semble importer, de nos jours, est d'abord la capacité pour un "acteur du social" ayant acquis un statut de professionnel de traduire dans son action quotidienne l'effectivité des compétences attestées par un parcours de formation et par une certification. Le dossier comprend trois parties : la valorisation de l'expérience, la réflexion sur les pratiques dans les formations et les nouveaux dispositifs pédagogiques.
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