Résumé :
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Le travail social est avant tout une action qui doit permettre à des sujets de s'engager dans un processus de changement, de mieux être avec les autres et avec eux-mêmes. Deux questions se posent ainsi aux professionnels, travailleurs sociaux, enseignants, et thérapeutes. Des questions de méthode, de moyens à mettre en oeuvre, et surtout des questions éthiques : sur quelle conception de l'homme repose une telle action ? Pour des raisons économiques et idéologiques, un courant actuel semble négliger ces interrogations. Une tendance à privilégier la dimension innée par rapport à l'acquis. Une remise en question du concept d'évolution. Autrement dit, une suspicion à l'égard des travaux les plus fondamentaux des sciences humaines dans les domaines de la psychanalyse, de la psychosociologie et de l'anthropologie. La prévention risque de laisser la place au dépistage, l'enfermement et l'exclusion sécuritaire peut prendre le pas sur une conception solidaire, promotionnelle d'une société respectueuse des différences. C'est ainsi l'occasion, et la nécessité de revisiter les buts de l'action éducative et sociale et les moyens qu'elle se donne. L'accent sera mis sur la formation, l'accompagnement des acteurs du terrain. L'action sociale ne s'improvise pas, mais le professionnel doit se garder d'appliquer des méthodes standardisées et réductrices. (RA)
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