Résumé :
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Le corps de la médecine et le corps tel qu'il est vécu par le sujet lui-même répondent à deux modes d'appréhension différents, voire deux logiques parfois incompatibles. Le premier relève d'un processus constant d'objectivation, lié à la croissance exceptionnelle des connaissances et des techniques médicales ; le second témoigne d'une subjectivation toujours à l'oeuvre dans l'expérience vécue du malade, mettant au premier plan les notions de corps propre et d'intersubjectivité. Cette coupure entre le corps anatomique de la médecine et le corps vécu du malade entraîne, selon les auteurs, un remaniement profond de la relation médecin-malade, dont la désubjectivation de part et d'autre n'est pas le moindre des risques. Redonner toute sa place à cette subjectivité paraît dès lors un enjeu décisif d'une psychologie clinique de la santé qui, sans méconnaître l'apport de la science médicale, n'oublie pas pour autant sa préoccupation constante pour le sujet malade. (RA)
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