Résumé :
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La médecine universitaire intègre de plus en plus l'éthique au coeur de ses activités. Quelle place le spécialiste de l'éthique occupe-t-il dans ce développement ? Compte tenu du malaise que le terme d'éthicien suscite dans le monde francophone, l'auteur choisit d'utiliser le terme de spécialiste en éthique pour éviter tout malentendu. Dans la première partie, l'auteur précise la notion de spécialiste en éthique à partir de trois niveaux d'engagement éthique en médecine universitaire. La deuxième partie est consacrée à examiner la nature de l'éthique dans la médecine universitaire. L'éthique est composée d'une diversité d'éléments qui vise à établir les conditions d'une action bonne dans les circonstances concrètes où une décision doit être prise. L'éthique ne peut donc se réduire à un questionnement ni se définir comme une discipline. Les diverses expériences d'éthique médicale dans les différents pays montrent qu'elle apparaît davantage comme une pratique. Par la suite, la troisième partie va présenter le travail du spécialiste en éthique décrivant trois tâches centrales : la formation des futurs médecins et des personnels, les diverses formes de consultation et la recherche en éthique. S'il est vrai que, d'un pays à l'autre, les différents modèles du travail du spécialiste de l'éthique en médecine universitaire apparaissent parfois s'opposer, ne faut-il pas plutôt les voir comme complémentaires, chacun cherchant à dire quelque chose d'important sur les demandes éthiques dans la médecine universitaire contemporaine ? (RA)
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