Résumé :
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La prise en charge pédagogique de jeunes autistes et psychotiques nécessite une mise en perspective des pratiques et des références théoriques des différents intervenants. Chacun occupe sa place dans un cadre accueillant discussions et réflexions, soutenant aussi la créativité ludique des intervenants, indispensable à la naissance et au développement du processus de soin. Comment dans cette complexité recherchée les références professionnelles soutenant les pratiques s'influencent-elles sans se fondre dans un consensus illusoire ni s'opposer radicalement ? L'activité d'une classe pour jeunes autistes en école maternelle ordinaire à Chantilly est décrite et commentée. On s'attachera au plus près à montrer l'étayage en cours sur le cadre thérapeutique d'un investissement cognitif au départ fragile, et l'effet que l'on peut observer à moyen terme sur l'évolution générale de ces enfants. L'impression qui ressort est qu'à la sortie de cette classe, ces jeunes sont intéressés par le processus d'apprentissage, malgré des difficultés persistantes dans l'accès à l'abstraction, et surtout qu'ils s'intègrent avec plus d'aisance dans les autres classes spécialisées du centre ainsi qu'avec leur classe d'âge. (RA)
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